A nos voisin.e.s, Patrick Pasanau et Delphine Maillard, qui changent d’idées politiques selon comment le vent souffle.

(Réponse au tract écrit le 29 janvier 2020 et distribué dans St-Jean-du-Gard dénonçant les violences perpétrées par les « squatteurs » à leur encontre)

Il y a 10 ans, lorsque Pat’ et Delph’ ont invité des squatteurs qui venaient de se faire expulser à venir occuper les bâtiments vides de la Borie, ça faisait très cool et c’était intéressant pour eux puisque eux-même squattaient leurs maisons de manière isolé et qu’il fallait faire rapport de force, être nombreux.ses. Ielles s’en gargarisent encore d’ailleurs, car l’étiquette « révolutionnaire » leur sied bien. Depuis, l’équipe du collectif, qui a bien changée, a pu assister au grand discours de Patrick, l’été 2017, à l’une de nos assemblée face aux menaces d’expulsions, qui avait des plans machiavéliques de résistance et qui criait bien fort qu’il ne se laisserait pas faire. Ce temps est désormais révolu, car Pat’ fait la girouette selon ses intérêts personnels.

Lorsque la mairie les mène en justice il y a deux ans de ça pour les mettre à la porte, ils décident de se défendre légalement et de se plier aux décisions étatiques. Ça commence tout doucement à pas le faire d’être pote avec les anarchistes d’à côté. Les liens s’amenuisent peu à
peu, pas de réponses à nos bonjours, beaucoup de mépris, et même des gestes violents à notre encontre ; arracher un bout d’un de nos véhicule avec le leur devant les yeux ébahis de la conductrice, gueuler sur les gens qu’ils croisent au hasard pour se passer les nerfs, nous faire part de leur désolidarisation claire fasse aux menaces d’expulsions, etc…

Ça doit pas être facile de tenir des discours anti-flics et dans le même temps porter plainte contre ses voisins squatteurs. Ni de se revendiquer « en lutte » tout en demandant au maire crasseux de droite de St-Jean-du-Gard, ainsi qu’au sous préfet du Gard et aux gendarmes de s’occuper de nous. Dans ce tract d’appel à l’aide désespéré se cachent beaucoup de falsifications de la vérité. Patrick et Delphine savent très bien que si le portail est parfois fermé ou que les inconnu.es sont questionné.es sur leur présence c’est que nous subissons des visites régulières des forces de l’ordre et que nous craignons une expulsion surprise ou des perquisitions. Lorsque nous avons cadenassé le portail nous leur avons donné le code, et nous n’avons jamais empêché de passer leurs ami.es ou famille…

Ielles dénoncent un « système tyrannique » porté par nous sur des bases de « haine », et jouent ainsi le jeu des médias et de l’état qui façonnent une image stéréotypée des squatteurs, des zadistes ou autre, dont l’idéologie ne reposerait que sur le « anti-tout » et sur le désir de violence. Leurs pauvres petits-enfants ne pourraient pas venir les visiter car ce serait trop dangereux pour eux, alors que d’autres enfants vivent au quotidien avec nous et se portent très bien, merci pour eux… C’est facile de se faire passer pour les victimes et d’agiter l’épouvantail des méchants squatteurs agressifs qui ont soif de conflit, quel témoin pourrait le nier? Il n’y en a pas, et la voix qui a le plus de crédibilité aux yeux de l’opinion publique c’est la leur, celle de la famille travailleuse et engagée face à celle des « radicalisé.es » ultraviolent.es.

Toute leur frustration et leur mépris, ça fait des années qu’on se les prend dans la gueule. Plusieurs fois on les a invité à trouver un moyen de communiquer pour éviter que la situation n’empire, mais il n’y ont jamais répondu. Et ce pour une seule raison ; ce n’est absolument pas
stratégique pour sauver leur peau devant la justice. C’est toujours le cas aujourd’hui car la mairie, non contente du résultat du procès qui leur permet d’occuper une des maisons de la Borie, les traine en cassation.

Alors cher.es voisin.es, voilà où nous en sommes, à laver notre linge sale sur la place publique. « Il m’a fait ça! » « non, c’est lui! ». Si vous aviez eu envie d’apaiser la situation il aurait juste fallu faire 100 mètres et venir discuter sur le « comment » on cohabite. Votre mépris et vos contradictions politiques ont fait effet boomerang et se sont retourné contre vous, il faut pas venir pleurnicher maintenant !

Semaine Soin et Procès juridiquement juridique

Qu’est-ce qui se passe encore à La Borie?

Une autre semaine de soin à eu lieu avec encore plein d’echanges et discussions. On s’est partagé des savoirs sur des outils de soin très facilement pratiquables mais parfois avec des effets assez puissants:
Le mouvement authentique permet d’écouter et suivre les signals du corps. La Fake Therapy avec ses principes de base
– lea soigné.e n’a pas de problème
– lea soignant.e n’a pas de pouvoir
– on fait notre mieux
fait decouvrir des nouvaux pistes et horizons et fait du bien tout simplement.

On a discuté de l’appropriation culturelle du soin. C’est un thème assez sensible et il n’est pas toujours facile de communiquer car nous n’avons pas tout.e.s les mêmes attentes et définitions de ce concept.

Nous avons lu un texte sur le yoga pratiqué dans les clubs a Montréal.
Le yoga y est transformé et adapté pour la sociéte occidentale, vidé de son sens et puis capitalisé et rendu inaccessible pour toutes personnes qui ne rentrent pas dans le cadre blanc, riche, eduqué, sportif, etc.

Mais ensuite, qu’en est il de nos pratiques personnelles, non lucratives ? Qigong, acupuncture, massages, médecine chinoise, reiki…
et même au quotidien : les plats qu’on cuisine qui viennent d’autres pays, les tatouages, les habits…
L’important c’est sûrement de se poser des questions de pourquoi on fait ça, d’où ça vient, qu’est ce que ça veut dire pour nous et celleux qui les pratiquent autour de nous?

Finalement, on voulait finir la semaine avec une hutte de sudation, ce qui a prolongé le débat sur l’appropriation culturelle puisque cette pratique vient des cultures autochtones d’Amérique du Nord et est aujourd’hui commercialisée par des entreprises qui vendent des « séjours de survie » en dénaturant complètement le contexte et l’état d’esprit.
Ici, on fait ça entre nous, avec nos propres rituels et notre état d’esprit… alors…??
Surtout, il faudrait en parler avec des personnes concernées par ces cultures !

bain chaud sur la plage est aussi une très belle pratique du soin qui craint mois au niveau de l’appropriation culturelle

Des personnes se sont senties critiquées et/ou attaquées. On se dit alors qu’il est important de communiquer nos ressentis sans condamner directement, mais en cherchant à ouvrir un dialogue.
L’ego est souvent touché puisqu’il peut s’agir d’aspects très personnels de la vie, mais essayons de s’en détacher un peu aussi.

le texte que nous avons lu: http://francoisestereo.com/vers-une-pratique-feministe-du-yoga/
Video en anglais: https://yogaappropriation.wordpress.com

The cultural appropriation of the sweatlondge ceremony
https://capstoneseminarseries.files.wordpress.com/2014/04/sheldon-roussy-and-brittany-collier-final-by-anne.pdf

Mouvement Authentique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_authentique

Et enfin, nous sommes convoqué.e.s devant le tribunal. Demain on saura la date du procès. Paraît que le maire veut nous chasser avant les elections mi-mars.
Aussi nos voisin.e.s pseudo anarchistes et ancien.ne.s squatteur.euses nous font la guerre, deposent des mains courantes et distribuent des tracts aux alentours qui racontent de la grosse merde sur nous.

Ca nous plaît pas trop..

Un hiver à la Borie

Décembre 

La vie quotidienne à la Borie est toujours en cours : une trentaine de personnes se sont réunies pour parler et pratiquer autour du sujet du soin. Se sont échangé des savoirs, se sont rencontré des personnes. A travers nos réseaux en lutte nous nous sommes dit que la culture du soin et la bienveillance sont prioritaires, qu’il est temps d’y accorder plus d’importance.

Nous nous levons tôt et nous rassemblons dans la yourte, les yeux encore petits et fatigués. Un jeu va nous réchauffer, on marche sans but dans l’espace, puis on se rencontre, se dit bonjour, des câlins et des checks sont échangés. Là, en cercle, une météo émotionnelle pour que chacun.e puisse déposer comment i.elle se sent, et quelles sont ses attentes. Puis un voyage hypnotique collectif pour créer un égrégore, une créature collective alimentée par la somme de nos énergies. Certaines veulent transmettre l’outil thérapeutique qu’est l’hypnose, des moments pour apprendre sont prévus les jours suivants. C’est parti pour des ateliers et des discussions. On apprend sur les moments de stress intense (aussi appelé syndrome de stress post-traumatique) liés à la répression et à la violence policière. On en découvre ses « symptômes », les manières de les reconnaitre et comment les dépasser, se reconstruire après, collectivement et individuellement. Au milieu de ce tourbillon de savoirs et d’émotions, des cris de loup remplissent la vallée. La cloche sonne. L’huissier débarque de nouveau, accompagné par le flic municipal. Décidément on n’est jamais tranquil.les. Il nous annonce qu’une nouvelle procédure d’expulsion est lancée. On découvre ensuite dans les documents qu’il nous a donné, que la mairie a tenté une expulsion unilatérale (sans procès) au mois de novembre, et que la cour d’appel de Nîmes l’a rejeté, disant qu’il y avait surement moyen de nous identifier. Ce qu’on avait fait d’ailleurs ; donner quelques identité pour aller en procès. Mais c’est toujours la même histoire, ils sont tellement sévères dans leur stratégie que ça fini par se retourner contre eux, au final ils perdent du temps et nous continuons de construire des cabanes et de faire des boutures.

On reprend notre programme. Des voyages collectifs en hypnose, des soins individuels, un atelier street-médic, des coupes de cheveux hypnotiques, des tatoo en rêve éveillé, des discussions à n’en plus finir et quelques baignades glacées dans la rivière.

Janvier

Pas de nouvelle, bonne nouvelle ! Pour l’instant pas de document d’assignation en procès dans notre boite aux lettres. On prépare la prochaine semaine de rencontre autour du « soin dans nos réseaux en lutte ». On est nombreux.ses sur place, le poêle à bois de la salle commune va bon train, on est bien à la Borie 🙂

Dimanches à La Borie – Novembre

Voilà la yourte à la Borie est re-redeclaré ouverte. Quelques
dimanches en Novembre elle acceuillera déjà des petits activités:

10 Nov 15h
Projection Debat
Nbya Guarani
Lutte contre un projet immobiliér au sud du bresil

17 Nov 15h
cycle anti-psy // première session
projection debat
ce gamin là // Fernand Deligny

24 Nov
Tournoi intergalactique des ricochets
et Lancement du four à pain

Et bien sûr, si vous voulez, la yourte sera egalement ravie de
acceuillir ton activité, quoi que ca soit, projection, debat, concert,
conference, etc.
Aussi, nous avons envie de lancer le four à pain une fois par mois si
nous trouvons quelques personnes motivé.e.s.

à très vite alors,
le colllectif de La Borie

PS: notre projecteur est cassé, pour cette fois on va se debrouiller en
prêtant mais si vous avez une idée ou trouver un pas chèr,..

 

La Borie Post – L’écotourisme se fait séquestrer

On ecrit encore un Journal!

Y a des choses à dire, nous sommes toujours là. C’est n’est pas facile à se mettre collectivement d’accord sur les textes, les formulations, les dessins,…
Quel tête on souhaite que l’ensemble ait? C’est quoi le message que nous avons envie de transmettre? Et aussi ce journal est un espace pour plusieurs d’entre nous qui n’ont pas du tout l’habitude de pouvoir s’exprimer.

Septembre 2019 à la Borie est pleine d’énergies. On construit des cabanes pour  l’hiver. On organise des activités dans la semaine, un groupe chorale, un groupe soin et sorcellerie, des discussions autour du jardin… Des réunions avec la lézarde, on a envie de faire des choses ensemble, si on faisait une grande fête avec les Saint-jeannais.e.s ? On a reçu une convocation pour un pourvoi en cassation : ça prend au moins un an ! Joie ! On va enfin pouvoir se projeter tranquillement, construire des choses içi sans avoir la trouille que tout soit détruit. La vie collective est chargée.
des énergies de l’été : dynamique ; on se projette. On s’enracine dans la terre meuble de la borie. Tranquille.

Le 11 septembre visite d’un huissier, de l’adjoint au maire et d’un flic municipal.

La tranquillité aura été de courte durée. Nous demandent si on habite ici. Si on compte partir.. Si on refuse de donner nos identités. Nous parle d’une supposée seconde interprétation du procès par la présidente du tribunal de Nîmes déclarant les parcelles expulsables et le jugement exécutoire. Exécutoire ça veut dire expulsable maintenant, quand on veut, sans vous prévenir haha! Personne n’a reçu ce papier. Nous dit qu’il n’y a pas de délai, que le but de son intervention est de transmettre les informations au préfet pour autoriser l’intervention des forces de police «Si vous n’aimez pas les forces de l’ordre, vous risquez d’en voir beaucoup ici… – Je fais mon travail. – On vous souhaite des cauchemars».

Après avoir insisté, on comprend qu’il faut donner des noms avant le lendemain matin pour éviter une procédure non contradictoire, enfin, peut être ?

Un groupe de personnes se rend l’après-midi même chez l’huissier décliner leurs identités.

Pendant quelques jours nous n’avons pas de nouvelles. Les suppositions et fantasmes vont bon gré. Peut-on être expulsé.E.s n’importe quel jour sans préavis ? Sans même avoir eu l’occasion de nous défendre? Faut-il protéger toutes nos affaires, les animaux? Chercher un lieu de repli? Est-ce qu’on va être informées ou est-ce qu’on va encore être reléguées en dehors des procédures de justice, face aux flics, sans préavis ?

Coups de fil aux avocats. Les sons de cloches varient en fonction d’à qui on pose la question. C’est demain ou est-ce qu’on attend une convocation en justice?

Le flou. Le déni.

On continue à tutorer les tomates. C’est bientôt le temps de planter les épinards. Il faut faire du bois pour l’hiver avant la pluie. Oups ! Il pleut déjà. La Borie en a vu d’autres, elle passera encore entre les mailles de leurs filets. Il sera bientôt temps de récolter les figues. Les champignons arrivent. C’est l’automne.

On attend l’assignation au tribunal. On se prepare le mieux possible. Certaines entre nous commencent à connaître les espèces de la jungle juridque aussi bien que les plantes medicinales de la prairie.

Voici des liens pour regarder et telecharger la Borie Post de Août-Sept-Oct 2019:

page par page, 11,6mb https://cloud.eauchat.org/index.php/f/43028
page par page, 72,2mb https://cloud.eauchat.org/index.php/f/43037
livret, 11,7mb https://cloud.eauchat.org/index.php/f/43025
Livret, 76,7mb https://cloud.eauchat.org/index.php/f/43012

« On vous souhaite des cauchemars »

La rentrée à la Borie est pleine d’envies

On construit des cabanes pour l’hiver

On organise des activités dans la semaine, un groupe chorale, un groupe soin santé, des discussions anti-psy, des discussions autour du jardin…

Une réunion avec la lézarde, on a envie de faire des choses ensemble, si on faisait une grande fête avec les Saint-jeannais.e.s ?

On a reçu une convocation pour un pourvoi en cassation : ça prend au moins un an ! Joie ! On va enfin pouvoir se projeter tranquillement, construire des choses içi sans avoir la trouille que tout soit détruit par la police.

La vie collective est chargée des énergies de l’été, dynamique, on se projette

On s’enracine dans la terre meuble de la borie

Tranquille

Le 11 septembre au matin, visite d’un huissier, de l’adjoint au maire et d’un flic municipal

La tranquillité aura été de courte durée

Nous demandent si on habite ici

Si on compte partir

Si on refuse de donner nos identités

Nous parlent d’une supposée seconde interprétation du procès par la présidente du tribunal de Nîmes déclarant les parcelles expulsables et le jugement exécutoire

Exécutoire ça veut dire expulsable maintenant, quand on veut, sans vous prévenir haha !

Personne n’a reçu ce papier

Nous dit qu’il n’y a pas de délai, que le but de son intervention est de transmettre les informations au préfet pour autoriser l’intervention des forces de police

« Si vous n’aimez pas les forces de l’ordre, vous risquez d’en voir beaucoup ici… »

« – Je fais mon travail.

– On vous souhaite des cauchemars »

Après avoir insisté, on comprend qu’il faut donner des noms avant le lendemain matin pour éviter une procédure non contradictoire, enfin, peut être ?

Un groupe de personnes se rend l’après-midi même chez l’huissier décliner leurs identités

Pendant quelques jours nous n’avons pas de nouvelles

Les suppositions et fantasmes vont bon gré

Peut-on être expulsé.e.s n’importe quel jour sans préavis ? Sans même avoir eu l’occasion de nous défendre ?

Faut-il protéger toutes nos affaires, les animaux ? Chercher un lieu de repli ?

Est-ce qu’on va être informées ou est-ce qu’on va encore être reléguées en dehors des procédures de justice, face aux flics, sans préavis ?

Coups de fil aux avocats. Les sons de cloches varient en fonction d’à qui on pose la question.

C’est demain l’expulsion ou est-ce qu’on attend une convocation en justice ?

Le flou.

Le déni.

On continue à tutorer les tomates. C’est bientôt le temps de planter les épinards. Il faut faire du bois pour l’hiver avant la pluie. Oups ! Il pleut déjà. La Borie en a vu d’autres, elle passera encore entre les mailles de leurs filets. Il sera bientôt temps de récolter les figues. Les champignons arrivent. C’est l’automne.

 

Le projet de l’arrogance // Pourquoi La Borie n’est pas expulsable légalement

LE PROJET DE L’ARROGANCE

Une fois l’arrivée fracassante de cette nouvelle actrice dans le dossier La Borie,  ça a pris quelques temps pour se remettre de nos émotions. Rapellons que cette personne s’est installée sur un terrain où vivent déjà des gentes, sans même être venu nous voir au préalable, tout en faisant venir une pelleteuse! Si le premier contact fut désastreux, il y a eu toute une série d’échanges qui nous a fait miroiter que cette personne pouvait être de bonne foi. Cependant, c’est en ignorant nos demandes qu’elle a complètement défriché la deuxième piste menant accès à notre lieu de vie. Cette piste, parfaitement inutile, servait de barricade depuis des années. Maintenant défrichée, il s’avère qu’elle n’est même pas utilisable les jours de pluie (ça va être jojo pendant les épisodes cévenoles!). En arrivant, le premier geste de l’acheteuse a donc été de nous rendre plus vulnérable à une opération policière qui jouera en sa faveur. Pourtant elle demande au maire de ne pas expulser pour le moment. Il optempère. Elle se donne le beau rôle. Au final, on est même pas expulsable légalement, une procédure doit être relancée.
Peu après son arrivée, elle nous dit à plusieurs reprises qu’elle se dédouanne d’une future expulsion. Elle se considère complètement extérieure à ce conflit qui n’implique que les squatteur.euse.s et le maire. N’est-elle pas consciente qu’en tant que future propriétaire, c’est elle qui acte la destruction de ce qu’on a mis des années à construire et à protéger? Peut-elle vraiment ignorer que c’est la présence des occupant.e.s de La Borie qui a permi d’éviter sa destruction, depuis trente ans? Et que la défense de ce lieu magnifique où elle s’imagine développer ses projets agro-touristiques a été possible grâce à celleux qu’elle attend maintenant de voir expulsé.e.s de force? Belle reconnaissance. D’un côté, elle nous dit qu’elle partage nos valeurs, de l’autre elle facilite le travail des flics et utilise les arguments de la propriété privée pour nous imposer ses décisions. Mais elle nous comprend, sachez-le!

Comble de l’arrogance, elle nous demande de faire plus propre pour ses acheteurs et investisseurs. Elle menace de faire venir les flics à la moindre exaction et parle de nous faire “déplacer”. Elle nous propose même d’ouvrir un musée sur nos luttes comme ça on pourra en faire vivre la mémoire. UN MUSÉE! Petite nouvelle, madame: la bataille pour La Borie n’est pas terminée, elle est toujours bien vivante. On n’abandonne pas si facilement. Bienvenue dans l’arène.

Un projet agro-touristique éco-quoi?
Selon le document de présentation du “Projet d’installation agricole” dont on a obtenu copie, son projet est de faire de La Borie un site “agro-touristique” à destination commerciale et pseudo-sociale. Elle souhaite fabriquer une forêt comestible exploitable et commercialiser sa production (voir l’image ci-contre, tirée du document, un peu modifiée…). Surtout, elle va construire 10 emplacements de “bivouac naturel” de luxe loués comme “lieu de vacances en famille, entre amis ou en comité d’entreprise”. Ceux-ci comprendront chacun leur propre tente sophistiquée, leur propre toilette sèche, leur propre cuisine, leur propre douche et leur propre jardin comestible. Adieu la gratuité de La Borie. Le montant estimé pour l’achat de matos de ces installations “rudimentaires”?
22 500 euro. Vraiment. On vit dans le même monde. Les projets collectifs gratuits c’est bon pour les musées. Vive les installations individuelles payantes destinées au “tourisme écologique”!

Sur le plan éco-lol, notre chère nouvelle arrivante prétend également faire découvrir “un environnement totalement protégé” où elle n’utilisera pas de “tracteurs qui tassent le sol, empêchent le drainage et la formation de racines”. En regard du défrichage de la piste (voir la photo ci-contre), on peut se permettre de douter de son interprétation de “totalement protégé”. Selon les témoins qui étaient sur place, il s’avère que ce n’est pas aux ciseaux qu’elle s’est taillé son allée inutile, mais bien à la pelleteuse et au bulldozer. C’est pour le moins étrange, non? pour une personne qui se félicite de ne pas utiliser de tracteurs par soucis pour le drainage et les racines. Permettons nous de douter, encore une fois, de la bonne foi de ce personnage. D’autant plus qu’elle parle d’une “bienveillance envers la nature et les personnes”… Alors là! Faudrait pas nous prendre pour des bureaucrates, on pourrait y croire!

“Il n’existe aucun autre lieu d’accueil de ce genre dans le Parc Naturel des Cévennes”
– citation rigolote

Ce qui nous choque (ou nous fait marrer) encore plus, c’est l’aspect pseudo “social” de ce projet et l’absence totale et délibérée de considération pour ce qui est déjà en place ici. En fait, outre la commercialisation de sa production et la location aux touristes, un de ses objectifs est de proposer des séjours de soutien thématiques (comme “soutien dans le deuil”, “yoga et remise en forme”, “survie dans la nature”, “protection de l’environnement et recyclage”, etc.) lors desquelles elle fera payer le gros prix en fonction des revenus. Cette gentrification de La Borie pour les bobos et les touristes en mal de connexion avec l’environnement, de même que les revenus de sa production agricole commerciale, permettront de financer des “séjours de rupture” pour des jeunes en galère qu’elle souhaite faire travailler. Oui oui! Parce que travailler, c’est ça qu’ils souhaitent les jeunes! On avait dit social? Oui oui: réinsertion sociale. Un projet unique, novateur, alliant tourisme, gentrification et réinsertion. Du jamais vu.

En soi, c’est super de proposer des “séjours de rupture” à des jeunes qui galèrent dans la vie. Ce qu’elle ne réalise pas trop, c’est que La Borie est DÉJÀ un lieu refuge pour toute sorte de jeunes (et moins jeunes) qui sont dans différentes galères et qui, en plus, arrivent à s’organiser sans rapport hiérarchique ni collaboration avec l’état. Diantre! Ces gentes peuvent même habiter le lieu sans avoir à y travailler et sans payer! C’est gratuit, improductif et… épanouissant? Scandale! Et il parait qu’illes rejettent la notion de propriété privée et considèrent La Borie et sa plage comme un espace collectif et ouvert à toustes… et ce depuis des années! Tellement qu’on arrive même pas à les virer!

Une question persiste: peut-on vraiment s’attribuer une étiquette “sociale” quand on vire des personnes de chez elles pour les remplacer par des touristes et faire de la réinsertion par le travail? Pas étonnant que son collaborateur ait abandonné le projet…

Et alors, tu fous quoi là, à nous reprocher de n’avoir rien fait de La Borie pendant 15 ans, alors que tu ne connais rien de l’histoire de ce lieu qui est, notamment, une référence dans les réseaux anti-psychiatrie et féministe? Tu penses qu’on va rester là, à te regarder t’installer et à détruire ce lieu-refuge si rare et précieux? Contre la mairie, on résiste. Contre l’achat de La Borie, on résistera aussi.
Yo. Au lieu de nous couper l’herbe sous le pied, si tu partages des valeurs communes avec nous, pourquoi ne pas, justement, faire vivre la commune de La Borie? C’est dommage, on aurait pu bien s’entendre, prendre le temps de mieux se connaître… mais fallait cependant y penser avant de débarquer avec tes grands sabots de future propriétaire sur un territoire en lutte!

– Non mais, illes se prennent pour qui ces squatteur.euse.s?

Pour des squatteur.euse.s, justement. Faudra faire avec.

– Mais quelle arrogance!

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POURQUOI LA BORIE N’EST PAS EXPULSABLE LEGALEMENT

Depuis la Borie, nous nous sentons concernés par les propos du maire de Sain-Jean-du-Gard lorsqu’il parle des « squatteurs ». Nous nous permettons donc de répondre aux propos qu’il a tenu dans l’article du Midi Libre du 11 juin 2019.

Depuis le 3 janvier 2017, la Commune de Saint-Jean-du-Gard a initié une procédure judiciaire à l’encontre de Patrick, Michel et Delphine. Depuis plus de deux ans, le maire Ruas, s’acharne à expulser la Borie. Un jugement disproportionné du 12 juin 2018 ordonnait l’expulsion de Delphine, Patrick et Michel ainsi que de tou.te.s occupant.e.s.

Delphine et Patrick ont continué la bataille judiciaire devant la Cour d’Appel et ils ont obtenu leur maintien dans les lieux. La décision du 14 février 2019 leur reconnaît un bail d’habitation. Pendant ces deux années les autres squatteur.euse.s ont disparu du paysage judiciaire. Ils ont été ignoré par la Commune de Saint Jean du Gard qui a peut être estimé que ces derniers ne méritaient même pas un procès. C’est d’ailleurs ce qu’a du entendre Ruas lorsque la Cour d’Appel a déclaré irrecevable la demande d’intervention volontaire des squatteur.euse.s pour être inclu dans la procédure d’appel.

C’est peut être aussi pour cela que Ruas s’est permis d’imaginer qu’il appartenait aux agriculteurs de virer par eux-même « les squatteurs ». Encore une fois Patrick et Delphine ont sollicité l’interprétation du jugement de la Cour d’Appel.

Le 6 juin 2019, le président de la Cour d’Appel a mis les points sur les i. Les agriculteurs ainsi que « les personnes de leurs famille et de leur entourage proche qui ont partagé concomitamment un même toit qu’eux » doivent quitter les lieux de La Borie hormis la petite maison où ils détiennent un bail d’habitation.
Rappelons maintenant les propos de Ruas dans le Midi Libre : “Cette décision nous ramène au premier jugement en notre faveur, explique le maire. C’est à nous de requérir les forces de l’ordre pour expulser les squatteurs. Cela dit, à la demande de la future acquéreuse du domaine, j’ai décidé de ne pas le faire pour l’instant. “

Tout d’abord, il n’y a pas de décision qui ramène au premier jugement. Ensuite, il ne peut y avoir réquisition des forces de l’ordre sans décision de justice. Or, la décision du 14 février 2019 considère que: «l’issue de la présente instance est sans incidence sur le sort des autres occupants du site ». Nous attendons donc avec curiosité qu’elle fameuse décision de justice permettrait de faire venir les flics à La Borie pour expulser « les squatteurs ».

En tout cas la décision interprétative du 6 juin 2019 est pour tou.te.s les squatteur.euse.s une jurisprudence qui ne manquera pas d’être utile lorsqu’on sait à quel point les droits des « occupants sans droit ni titre » sont bafoués et que les occupants d’un lieu facilement englobés dans la notion de « tous occupants de leur chef » dans des décisions de justice pourtant réputées contradictoires. Alors avis à tous les occupants de leur chef, cette notion ne concerne que les personnes de la famille ou de l’entourage proche qui ont partagé concomitamment un même toit que la partie régulièrement nommée à la procédure. Et les autres attendrons toujours la venue de l’huissier.

Pour finir, nous pensons, en vrai, que Ruas n’a pas besoin de nous pour comprendre la teneur de la décision de la Cour d’Appel. Par contre, nous savons d’une part, qu’il tentera si un jour il en a le pouvoir de réaliser une expulsion illégale. Et d’autre part, qu’il croit encore pouvoir tromper et manipuler les médias et les personnes qu’il installe sur les lieux. Comme quoi, quinze ans après il y en a qui n’ont toujours rien compris.

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Editorial

Pourquoi ce journal? Pour donner des news, pour s’exprimer, pour montrer que nous sommes toujours là. On s’est senti tellement depassé.e.s par toutes les choses qui arrivent en ce moment à La Borie. C’est incroyable ce qui se passe tous les jours. Puis on rencontre des personnes qui demandent tout le temps “Ah ça existe toujours La Borie?! Vous n’étiez pas sensé être expulsé.e.s?” Eh bah oui! Mais alors comment expliquer, commencer par où? Si on ne comprend même pas soi même qu’est-ce qui est en train de se passer.
Ce qu’il faut essayer de comprendre, c’est que c’est tous les jours (ou pratiquement) “comme ça”. Un “comme ça” indescriptible, aussi difficile que de tenter sa chance à décrire le mouvement de l’eau. Un torrent, par exemple, prend de multiples formes, se fracasse sur les pierres à une vitesse variante, partage des directions infinies… ce sont ces sphères de spontanéités qui animent les journées à La Borie.

C’est aussi pour a qu’on a du mal à donner des news régulièrement. Il y en a beaucoup!! Dernièrement, l’arrivée d’une personne qui veut acheter La Borie nous a bien bousculé. On nous dit qu’on a de la chance avec elle, que son projet n’est pas si mal. Mais en vrai, il faut appeler les choses par leur nom. Vendre du développement durable – c’est du capitalisme greenwashé. Acheter un lieu déjà squatté pour gagner des thunes en acceuillant des touristes – c’est de la gentrification.

Donc voilà, ce journal c’est un cri, c’est la matérialisation d’un moment de torrent qui s’est craché sur des feuilles. Les textes et autres choses qui ont trouvé leur chemin dans ce joural sont des perspectives individuelles, et parfois collectives. Ensemble, peut-être composent-elles une image qui représente un peu ce qui se passe ici. Au moins c’est l’idée du truc…

Et tout cas, viens toi même, te faire ta propre idée… ACABisoux <3

la borie post, version A4 brochure

https://cloud.eauchat.org/index.php/s/mpcFyGp2Gic8zfM

la borie post, version page par page

https://cloud.eauchat.org/index.php/s/ZXBif9H2LyxsTHf

 

Le grand Camping Ecolo-Anarcho-Feministo

La Borie est un vieux squat. Ici on cultive l’errance et les ronces. Et si y a
pas de collectif défini, les bases communes sont anti-autoritaire,
feministes, anti-psy, anti racisme et colonialiste, anti-capitalisme,
auti-discriminatoire de tout genre. C’est loin d’être parfait mais on
essaye quand même de se débarasser de nos formes d’oppressions et de se
soutenir dans nos joies et nos galères.

Et là, on est en train de se faire bouffer, par la gentrification au
manteau de pseudo alternative éco-responsable. La future proprio veut
faire de La Borie un camping écolo de luxe! Contre la privatisation,
viens poser ta tente quand tu veux et rester autant de temps qu’elle te
plaira.

A partir du 6 juillet on déclare ouvert notre propre camping écolo
anarcho feministo, le vrai de vrai camping écolo des
Cévennes:
– Où on a pas besoin de payer pour se tremper les pieds.
– Où le bonnet de bain n’est pas obligatoire.
– Où on peux rire, s’organiser, se soigner, manger les fraises du jardin
ou la récup.

Et tout ça, sans avoir besoin de bosser toute l’année pour s’offrir une
semaine de vacances.

On a envie de se retrouver, de partager des savoirs et des
incompétances, de jouer de la musique et pleins d’autres choses encore.
Viens avec tes idées et fais vivre ce lieu car c’est trop nécessaire
d’avoir des vieux squats comme ça et de refuser massivement la propriété
privée.

Pour covoiturage, proposition d’ateliers, orga etc. voici un pad:
pad.eauchat.org/p/superecolo

ou la superbe video:
https://vimeo.com/317658626

et si vous voulez imprimer des affiches où des flyers, voici les fichiers en bonne qualité
https://cloud.eauchat.org/index.php/s/jJzjJowoTtegfiX

A plus!

 

Appel à soutien et retour sur les derniers évènements de La Borie

Qu’est-ce que La Borie et pourquoi ce lieu est à défendre :

Cet endroit au coeur des Cévennes est une terre de résistance depuis 30 ans. Résistance face à un projet de barrage qui allait détruire la vallée du Gardon, expropriant les paysans. La lutte l’a emporté et le projet de barrage a été arrêté.

Depuis, le lieu n’a cessé d’être occupé par différentes entités, dont un collectif avec pour base des valeurs autogestionnaires, féministes, anti-psy et anti-autoritaires. Ce collectif y a construit un refuge, un espace hors de la temporalité capitaliste, un lieu d’accueil et en dehors des rapports monétaires. Il est peuplé par des personnes de tout âge, avec des enfants en liberté, qui l’ont façonné à leur manière.
La situation a évolué avec la nouvelle municipalité, passée à un notable local dont la famille dirigeait l’entreprise en charge de la construction du barrage, bien décidé à expulser le lieu.
Les voies juridiques de recours viennent d’être épuisées et le lieu est désormais expulsable.

– Les derniers évènements :

Les habitant-es de La Borie ont vu lundi dernier une des deux pistes d’accès au lieu se faire dégager par une pelleteuse. Celle-ci était bloquée pour rendre plus difficile toute intervention policière. Elle a ensuite été rebloquée la nuit suivante.
Peu de temps après, une info tombe : la municipalité, encore propriétaire du lieu, aurait signé un bail sur toute la Borie, comprenant une option d’achat, avec une personne ayant comme projet un « Camping EcoVillage ».
Les habitant.e.s, à leur grande surprise, ont appris qu’elle avait déjà commencé à habiter à la Mielerie (l’une des maisons de la Borie) et qu’elle était à l’initiative de la venue de la pelleteuse : selon ses dires ce n’était donc pas une préparation d’expulsion par les autorités.

Celle-ci a fini par rencontrer le collectif samedi matin, lui apprenant son existence, confirmant les rumeurs de rachat de La Borie et expliquant qu’elle s’était entendue avec la mairie pour laisser au maire la charge de l’expulsion. Cet échange a été violent symboliquement pour le collectif, se trouvant à devoir subir la hiérarchie imposée par cette personne, sans avoir été aucunement consulté.

Celle-ci a pour projet de s’installer à la Borie, amenant avec elle des jeunes en rupture qu’elle a accompagné dans une structure de réinsertion et qu’elle veut aider à s’installer : agriculteur bio, médecin, aromathérapeute.

Le collectif a décidé de geler l’avancée de son installation, lui demandant de partir, le temps d’éclaircir la situation. Elle dit depuis vouloir composer avec notre présence.
Elle a informé de la venue ce lundi d’un employé de Domaine de France, chargé de l’expertise financière de La Borie, potentiellement accompagné de forces de l’ordre. Elle nous a précisé qu’elle ne souhaitait pas la présence de personnes en uniforme, qu’elle refusait qu’il y ait de la violence ou que « du sang coule ».

Lundi matin, cet employé est venu accompagné par des gendarmes, policiers municipaux et PSIG (équipe d’intervention spéciale de la gendarmerie.)
Pour éviter toute intervention du PSIG et après discussion avec la « future propriétaire », il a été accepté à contre-coeur de le laisser entrer, avec pour seule escorte un policier municipal afin d’expertiser uniquement les maisons du coté de la mielerie.

Sur l’ordre du jour du conseil municipal de Saint-Jean-du-Gard de ce Lundi 27 Mai, il était question de la signature de la Convention d’Occupation de La Borie. Le collectif a donc décidé d’y faire un tour, déguisé.es, pour faire présence dans cet espace qui juge de notre sort sans nous consulter. Des personnes ont interpellé le maire en lui demandant si il allait bel et bien mettre des dizaines de personnes à la rue. Après quelques raclements de gorges gênés, il a répondu qu’il le ferait.

Mardi, la future propriétaire a eu rendez-vous avec le maire et lui a demandé qu’il n’y ait pas d’expulsion. Selon ses dires, il s’est engagé oralement à ne pas le faire tant que tout se passerait bien entre le collectif d’occupant.es de La Borie et elle. Et cela sans pouvoir produire d’attestation ou quoique ce soit ayant valeur juridique.

Ca laisse le collectif dans le flou, toujours vulnérable face à une expulsion, et soumis au bon vouloir de cette nouvelle arrivante, sous peine de devenir indésirable.

Nous sommes dans cette situation d’instabilité, au jour le jour, tiraillés entre nos valeurs et nos craintes. Nous gardons la certitude que La Borie est un espace d’agriculture respectueuse, un refuge pour les existences hors normes, incompatibles avec la société. Il est clair que nous ne voulons pas de toute forme de gentrification et d’industries touristiques dans ces terres communes.

– Besoin de soutien :

Plus que jamais, La Borie a besoin de soutien, pour que son collectif tourne et ne s’épuise pas, pour occuper l’espace, préparer sa défense face à de potentielles futures expulsions.
Nous sommes ouvert.e.s à toutes les énergies. La Borie est accueillante et hospitalière. Y’a de la place pour construire des cabanes, planter des trucs..

Liste des Besoins matériels non exaustive :
– Matériel de medic
– Talkie walkies
– Matos de protection en cas d’expulsion
– Matos peinture
– Jumelles
– Draps/banderoles
– Bouffe
– Batteries 5V/12V
– Lames de scie sauteuse et forets (bois, métaux…)
– Pinces coupantes
– Bougies/Lanternes/Frontales